Créé au lendemain des indépendances par les pères blancs, le Centre d’Etudes, d’Expérimentations Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest a accompagné les jeunes nations Africaines dans le long processus de développement et d’émancipation qu’elles avaient entamées. Dès sa création en 1960 jusqu’en 2015 (55 ans), CESAO a toujours œuvré au développement du monde rural. L’ambition pour ce Centre à vocation sous régionale était de former des hommes et des femmes aptes à promouvoir le développement économique, social et humain des communautés de l’Afrique de l’ouest. Comme le dit Monseigneur Anselme Titianma SANON « le but de notre accompagnement était de permettre au monde rural d’être très bien organisé pour aboutir à un leadership paysan ».
A cet effet, CESAO a renforcé les capacités de plus de quarante mille (40 000) d’hommes et de femmes en les rendant ainsi capables de s’auto promouvoir ou à accompagner des dynamiques de développement aussi bien en Afrique de l’Ouest que dans d’autres régions de l’Afrique. Aujourd’hui ces hommes et ces femmes sont des leaders paysans influents, des acteurs de développement dispersés sur le plan géographique à travers le monde. Dans sa vision Panafricaniste d’un monde paysan influent à l’échelle du continent, CESAO a renforcé les capacités des ressortissants de plus de 22 pays parmi lesquels nous pouvons citer : Cameroun, Burkina Faso, Sénégal, Togo, Zaïre, Benin, Niger, Mali, Ghana, Cote d’ivoire, Tchad, Mauritanie, Rwanda, Bénin, Centrafrique, Burundi, Cap Vert, Comores, Djibouti, Gambie,
Guinée, Madagascar, Guinée Bissau, Gabon…
Outre la formation théorique des paysans, le CESAO a développé des projets/programmes qui ont commencé avec la création de petits postes extérieurs qui servaient de sites de démonstration afin de joindre la théorie à la pratique. Puis quelques années plus tard ils se sont étendus à travers le pays. C’était les Projets des postes extérieurs : Baguera, Banakélédaga, Dissin et Dori. Avec la création des trois structures opérationnelles, c’est- à- dire les pôles régionaux Sénégal, Niger et Burkina, le CESAO compte aujourd’hui une dizaine de projets en cours. Cela permet à l’institution de contribuer au développement économique et sociale durable des milliers de femmes et d’hommes et aussi à l’autopromotion communautaire. Ce sont par exemple le Projet d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT), le Projet d’appui aux exploitations familiales pour un accroissement de la production agricole dans la Commune rurale de Bagaré (Province du Passoré), Projet Transfrontalier d’Appui à la Gestion Durable des massifs Forestiers, communautaires dans les communes de Makalondi (Niger)/Kantchari (BF), le Projet d’Appui à l’Elevage dans la région de Dosso au Niger.
Après plus d’un demi-siècle d’expériences et d’expérimentations en faveur de l’intégration régionale et face aux différents défis pour le monde rural, le CESAO a décidé de renforcer la compétence des acteurs et des organisations paysannes en mettant en œuvre des modules de formation adaptés aux besoins pratiques et stratégiques des paysans et de leurs organisations. C’est dans cette perspective que certaines formations et Projets/Programmes seront initiés en faveur de tous les acteurs intervenants dans le monde rural.
55 ans après la création de CESAO par les Pères Blancs, les besoins du monde rural ont changés et l’environnement sociopolitique, institutionnel et écologique est en pleine mutation alors, le CESAO qui se veut une organisation apprenante se donne l’occasion de revisiter ses stratégies pendant la 13ème Assemblée Générale qui se tient parallèlement à cette commémoration des 55 ans.
En tant que organisation à dimension régionale par son organisation et ses actions, le CESAO affirme sa volonté d’être un acteur de l’intégration régionale et ambitionne de renforcer ce positionnement à travers le dynamisme des associations nationales CESAO et des structures opérationnelles.
CESAO au service du développement rural et de l’intégration régionale