Du 6 au 8 avril 2017, le CESAO-PRN, avec l’accompagnement de l’Institut américain pour la paix, a organisé un atelier de réflexion sur la situation sécuritaire à Maradi.
Insécurité alimentaire, situation sécuritaire à la frontière avec le Nigéria, montée de l’intégrisme religieux dans certains pays de la sous-région ouest africaine, conflit libyen… C’est dans ce contexte de turbulence et de menace pour la paix que le CESAO-PRN et son partenaire, l’Institut américain pour la paix, ont convié les différentes couches socioprofessionnelles de la région de Maradi et les Forces de défense et de sécurité pour réfléchir aux voies et moyens de renforcer leur collaboration en matière de prévention et de lutte contre l’insécurité dans cette région du Centre-sud nigérien. L’atelier a permis de dresser un état des lieux de la sécurité dans la ville de Maradi. Les participants ont aussi analysé les principaux types de conflits de la région en passant en revue les acteurs et leurs rôles ainsi que les interactions et interrelations qui les caractérisent. Ils ont, pour finir, fait des propositions qui amélioreront la collaboration entre les populations et les Forces de défense et de sécurité dans la perspective d’une meilleure prévention et gestion des conflits.
Avec l’appui de l’Institut américain pour la paix, le CESAO-PRN a organisé, du 7 au 9 février 2017, un atelier de réflexion sur la sécurité universitaire.
L’atelier qui a réuni les Forces de Défense et de Sécurité, les étudiants ainsi que des acteurs de la société civile avait pour objectif d’améliorer les relations entre les étudiants et les forces de l’ordre.
La réflexion entre les acteurs, parties prenantes, a permis de dresser un état des lieux de la sécurité en milieu universitaire, de faire une analyse des conflits – acteurs, rôles, interactions et inter relations en milieu universitaire, et, enfin de proposer des solutions pour améliorer les rapports entre les étudiants et les forces de l’ordre.
La paix, de même que la solidarité, la justice et la tolérance constituent les valeurs cardinales de CESAO. C’est pourquoi la paix, la sécurité et la gestion des conflits sont l’un des domaines d’intervention de l’institution.
« Comment assurer la pérennisation des cellules de production de l’approche vidéo communautaire développée par le projet de renforcement de partenariat, résultats, et innovations en nutrition (SPRING) au Burkina Faso et au Niger ? ». CESAO-AI a été mandaté pour répondre à cette préoccupation de SPRING sur la période de janvier à mai 2017. Une série d’activités ont été entreprises afin d’accompagner les cellules de production vidéo à être autonomes sur les plans institutionnel et financier à la fin du projet. Au nombre de ces activités, des formations sur les thèmes de la comptabilité simplifiée, du marketing et de l’élaboration de projets.
La cellule communication
Depuis janvier 2017, le CESAO bénéficie de l’accompagnement d’un nouvel assistant ecclésiastique en la personne de l’Abbé Victorien Kpoda. Il remplace l’Abbé Pierre Dabiré, appelé à faire valoir son droit à la retraite. Le nouvel assistant ecclésiastique place sa mission sous le signe de la Providence. « Je réfléchissais sur la question paysanne, je ne savais pas qu’on allait me demander de travailler dans une structure qui réfléchissait déjà et qui agissait pour le monde paysan. C’est une volonté, de la Providence. C’est comme si cela était préparé pour moi, et à cause de cela je suis confiant.» a-t-il expliqué lors de la cérémonie de prise de fonction. Il a par ailleurs remercié Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevèque de Bobo Dioulasso et président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger pour la confiance placée en sa personne.
L’Assistant ecclésiastique joue un rôle d’accompagnement spirituel et de Fondé de pouvoir au sein de l’institution.
Le personnel du CESAO-AI souhaite, encore une fois, la bienvenue à l’Abbé Victorien Kpoda !
La cellule communication
Mai 2008. Il intègre le CESAO en tant qu’animateur dans le cadre du projet d’« Appui à l’Élevage » dans la région de Dosso (Niger). Très vite, il gravit les échelons. Aujourd’hui, il est le responsable du volet « Gestion des ressources naturelles et gouvernance des marchés à bétail de la région de Dosso ». Mamane Sani Wattara a accepté de se raconter dans ce premier numéro de Laabari. Découvrons le.
« La vie est belle et il faut la vivre pleinement telle qu’elle vient ». C’est la philosophie de ce quinquagénaire, marié et père de cinq enfants.
Neuf ans que Manane apporte sa contribution à l’évolution du CESAO. « Je suis satisfait parce que je sens que je sers à quelque chose dans la communauté que je suis en train de servir ». Précisément, Mamane travaille aux côtés des communautés dans la région de Dosso. Entre le monde rural et lui, c’est une histoire d’amour qui dure depuis bientôt un quart de siècle.
Longue expérience dans le développement rural
C‘est en 1993 que commence son aventure professionnelle. Au sein de Afrique verte, une ONG internationale, il est animateur-formateur à Ouallam, dans le nord-ouest nigerien. Jusqu’à ce jour de l’an 2000 où ses supérieurs lui confient une autre responsabilité : responsable de la zone Ouallam-Tillabery. Il assure désormais la mise en place et le suivi du système de crédit, ainsi que les actions de recouvrement. Il s’occupe, par ailleurs, de la gestion des interactions entre les coopératives et les systèmes financiers déconcentrés. Quelques années plus tard, Mamane se voit confier une autre responsabilité, cette-fois-ci en France : celle de coordonner un projet co-piloté par l’ONG Afrique Verte et la Coopération Française. Passé maître sur les questions de sécurité alimentaire, de système de commercialisation de céréales et le recouvrement du crédit, il est chargé de la sensibilisation du public français en matière de sécurité alimentaire au Sahel dans trois régions (Orne, Normandie, Eure et Loire) dans le cadre de la campagne carême 1998.
De retour, Mamane passera un court séjour au sein d’un projet, LIEPS Mayers & Partners, dans le département de Dosso avant d’intégrer en 2002 un bureau
d’études en tant qu’assistant. Au sein de cette structure, il conduira la mise en oeuvre du projet « Appui au développement intégré de la commune de Tondikiwindi ». Son expérience au sein de cette entreprise durera cinq années.
Patient et pacifiste, des qualités cultivées au travail et en famille
«Prudence est mère de sûreté» dit-on. C’est cette qualité que notre patron des ressources naturelles et de la gouvernance des marchés à bétail tisse au quotidien. Aussi bien dans le cadre professionnel que familial. Ce qui lui a permis de bâtir de bonnes relations avec ses collègues et de contribuer au renforcement du climat de paix partout où il passe. Casanier ? Oui, répond celui pour qui la famille passe avant tout. Il y est très attaché. De même qu’au bricolage qui est son dada. Après tout, « la vie est belle et il faut la vivre pleinement » ! Auprès de ceux qu’on aime et en faisant ce qui nous plaît !
La cellule de communication
Le projet « Sahel Resilence Learning Project » (SAREL) et CESAO sont actuellement à pied d’oeuvre pour la réalisation d’une enquête à mi- parcours dans le cadre de l’Initiative résilience au Sahel (RISE). Pour Sabo Tioro, Coordinateur général de l’étude, la machine est bien lancée et sous parfait contrôle.
LAABARI (bulletin d'information de CESAO) : L’enquête à mi-parcours de l’initiative RISE, de quoi s’agit -il concrètement ?
Sabo Tioro (S.T) : L’enquête à mi-parcours dans les zones d’intervention de l’initiative RISE est une série d’activités statistiques auprès des ménages en zone rurale. Au Burkina Faso, l’évaluation va porter sur des ménages vivant dans 58 villages des régions de l’est, du centre-nord et du Sahel. Pour le Niger, il s’agira d’enquêter sur des ménages vivant dans 42 villages des zones de Maradi, de Zinder et de Tillabéry.
LAABARI : Quelle stratégie déployez-vous pour la réalisation de cette enquête ?
S.T : La stratégie de mise en œuvre de l’enquête est déclinée en quatre grandes étapes.
La première étape est celle de la conception de la méthodologie de l’enquête. Il a été question de l’élaboration des différents questionnaires du manuel de l’enquête. Nous avons parallèlement procédé au recrutement du personnel enquêteur. La deuxième étape a concerné une série de formations du personnel terrain recruté. L’objectif était de leur permettre de s’approprier la démarche méthodologique, ainsi que les outils de l’enquête. Nous avons donc procédé à une première formation des superviseurs et contrôleurs, du 28 février au 01 mars 2017. Les agents enquêteurs, eux, ont été formés dans la période du 20 au 30 mars 2017. La troisième étape, celle de la collecte des données du terrain est actuellement en phase de réalisation. Les différentes équipes ont déjà été déployées sur les différentes zones de l’enquête et ce, jusqu’à la fin du mois d’avril. La phase de traitement des données prévue sur 50 jours, viendra boucler l’enquête.
LAABARI : A quelles difficultés êtes-vous confrontés dans le déroulement des activités ?
S.T : Jusqu’à cette étape aucun problème n’est à signalé. Néanmoins nous sommes inquiets quant à la question de l’insécurité dans la zone du sahel. Pour se prémunir d’éventuels désagréments, nous avions été très regardant sur la stratégie d’approche de nos agents sur le terrain. Nos enquêteurs sont aguerris et nous sommes convaincus que certaines incidences seront évitées.
LAABARI : Les défis à court et à moyen termes ?
S.T. : Le défi c’est d’avoir de bons résultats au bout du compte. Pour ce faire, toute notre attention devra se focaliser sur la phase de collecte de données et de leur traitement.
Cellule de communication
Renforcer les capacités des administrateurs et des financiers de CESAO/AI sur des questions de gestion comptable et financière. C’est l’objectif de cette formation, première d’une série, qui s’est tenue du 20 au 24 février 2017 à Ouagadougou.
Durant cinq jours, les participants de CESAO-AI et du Centre de coordination des ressources en eau de la CEDEAO ont revisité leurs pratiques de travail sous la supervision d’un expert-comptable, Mongi Khemissi. Ressources financières et procédures comptables, outils informatiques et technologiques pour la gestion financière et administrative, règles et procédures de l'USAID en matière de finances et d'administration… se sont autant de modules sur lesquels les participants ont été renforcés.
Au sortir de la formation, les questions comptables et financières ne sont plus un langage totalement incompréhensible pour Ramatou Halidou Soumaïla, assistante administrative au pôle régional Niger de CESAO-AI « J’ai beaucoup appris. Je sais désormais comment les comptables et les financiers font le suivi budgétaire et élaborent leur rapport financier ». Ce qui, sans doute, améliorera la collaboration de travail.
Mieux, cette formation contribuera à améliorer les pratiques professionnelles, selon le mot d’Abdoulaye Traoré, Responsable administratif et financière au pôle régional Burkina de CESAO-AI. « Spécifiquement ce qui changera dans nos pratiques quotidiennes, c’est l’application des procédures dans le domaine de la gestion. Nous avions un manuel qui n’était pas rigoureusement appliqué. Avec cette formation nous avons vu l’utilité de l’application de ce document ».
Ces retours réjouissent le formateur. « Les participants m’ont fait aussi comprendre que cette formation leur a ouvert les yeux sur beaucoup d’horizons, notamment leurs recherches sur internet, sur les normes internationales en termes de comptabilité, d’organisation, d’audit de finance, de reporting » a-t-il dit.
Cette formation rentre dans le cadre du renforcement institutionnel de CESAO-AI avec l’appui de l’USAID, à travers le projet Wa-Wash. Pour la responsable du renforcement de capacité à l’USAID WA WASH, Ida Ouaméga, l’atelier a été une réussite. « Dans l’ensemble l’atelier s’est très bien déroulé et a été participatif, le consultant a touché du doigt le besoin réel des participants et je pense que c’est ce qui a été visé. Nos objectifs ont été atteints. »
Cellule de communication et plaidoyer
Le Pôle régional Burkina a accueilli du 4 au 7 janvier 2017 la session pédagogique annuelle 2016 du CESAO. Comme tous les ans, elle a réuni les cadres du CESAO-AI venus du Niger et des autres contrés du Burkina Faso.
Les cadres ont planché cette année sur le Plan de développement institutionnel et le plan d’actions pour la période 2017-2020. Ils ont aussi, avec l’appui de Stéphane Pil, consultant, dresser le diagnostic en matière de suivi-évaluation des projets mis en œuvre aux fins d’ébaucher une stratégie de développement des capacités de suivi-évaluation du CESAO.
À l’entame des travaux, le Coordinateur régional du CESAO-AI, Dramane Coulibaly, a situé le contexte de la rencontre. « La session pédagogique est une tradition du CESAO. Elle est une occasion où les cadres de l’institution se retrouvent pour partager les résultats, les approches et les outils et s’approprier un certain nombre d’orientations institutionnelles ».
Présent à la cérémonie officielle d’ouverture, le secrétaire général de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), Abbé Innocent Kiénou, aux noms de l’Assistant ecclésiastique près le CESAO-AI et de l’Archevêque de Bobo Dioulasso, a souhaité à tous les participants ses vœux de santé, de paix et d’accomplissement.
Placer l’homme est centre de nos actions
« Le CESAO est un outil de la pastorale sociale de l’Église » a rappelé l’Abbé Innocent Kienou avant d’inviter les cadres de l’organisation à se mettre davantage au service de cette humanité. « La priorité en tout lieu et en tout temps est l’homme et tout l’homme et surtout ceux qui sont les plus défavorisés, les laissés-pour-compte dans le système de développement ».
En 2015, le CESAO-AI s’est doté d’orientations stratégiques sur la période 2016-2020. La session pédagogique a été une occasion de faire le bilan d’une année de mise en œuvre en vue de tirer des leçons.
Parallèlement à la session pédagogique s’est tenu, en session ordinaire, le Conseil d’administration de l’Association. Des administrateurs venus du Niger, du Bénin, du Togo, du Sénégal et du Burkina y ont pris part.
CESAO-AI
Comment être attentif et prendre en compte les éventualités de survenue de conflits dans l’élaboration des projets et programmes de développement ? Ce sont ces aptitudes qu’une quinzaine de participants du Togo et du Burkina ont développé, avec l’appui de formateurs aguerris, au cours d’un atelier de formation sur le thème « Gestion des projets/programmes sensible aux conflits » en octobre 2016 au Pôle régional Burkina du CESAO.
Cette formation marque aussi la reprise des sessions de formation du CESAO, après quelques années d’interruption. Quelques participants apprécient les travaux à la fin de la formation.
Parfait Talim, Chef de la Division formation civique/Ministère de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation civique - Togo
Cet atelier nous a permis de revisiter le cycle des projets et de prendre désormais en compte certains paramètres nouveaux dans la conception et la mise en œuvre des projets. Notre service est la formation civique. Nous concevons et mettons en œuvre des projets, essentiellement. Il faut avouer cependant que cet aspect nous a toujours échappé. On n’en tenait pas assez compte par le passé. Avec cette formation, nous avons appris beaucoup de choses que nous allons intégrer dans la conception des projets. Nous prendrons désormais en compte la gestion sensible aux conflits pour avoir moins de problèmes dans la mise en œuvre des projets.
Rita Nadine Compaoré, Chef de service communication et relations publiques/Conseil régional des Hauts Bassins – Burkina Faso
Je suis très satisfaite parce que la formation est vraiment la bienvenue. Elle nous permettra de changer notre quotidien professionnel. Nous pourrons aussi transposer les connaissances acquises dans notre vie de tous les jours, dans notre vie familiale. On fait face à différents types de conflits et ce que nous avons pu acquérir comme connaissance nous permettra plus ou moins de gérer, au quotidien, ces conflits.
Mamadou Sanou, Président de la Commission aménagement du territoire et gestion foncière de l’arrondissement 3/ Commune de Bobo Dioulasso
Je tire beaucoup de satisfaction de cette formation. Le formateur a su, en un temps bref, transmettre des connaissances qui nous permettent de déceler les conflits et les tensions, d’avoir des éléments d’appréciation, de voir les acteurs qui gravitent autour du conflit… en un mot de faire l’analyse de la situation. Avec le climat social qui prévaut actuellement au Burkina Faso, la question de l’aménagement du territoire et de la gestion foncière est au centre de beaucoup de tensions. Je me sens prêt à apporter des éléments de réponse aux attentes des populations.
CESAO-AI